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Le Réseau PROSPER reçoit Jean-Loup MOLIN, Directeur adjoint de la Direction de la Prospective et du Dialogue Public (DPDP) du Grand Lyon

A l'occasion de sa réunion plénière du 6 octobre 2014, le Réseau PROSPER a invité Jean-Loup MOLIN, Directeur adjoint de la Direction de la Prospective et du Dialogue Public (DPDP) du Grand Lyon et Responsable de son pôle Veille et Recherche, à venir présenter les activités de prospective du Grand Lyon. Les modalités originales d’exercice de la prospective du Grand Lyon, ainsi que ses liens avec le monde de la recherche et les questions de recherche, ont fait l’objet d’échanges animés. Quelques aspects marquants de sa présentation sont repris ici.

 

Le Grand Lyon est un établissement public fondé il y a 40 ans. Il réunit 58 communes qui totalisent 1,3 million d'habitants, et dispose d’un budget de 1,5 milliard d’euros, en attendant la fusion en une métropole unique début 2015. En 1997, sous l’impulsion de Raymond Barre, le Grand Lyon se dote d'une Direction de la Prospective et du Dialogue Public (DPDP). Au fil des ans, d’une prospective essentiellement territo-riale à sa création, la DPDP est passée à une prospective de l’action publique, abordant les projets sous l’angle des sciences humaines et sociales. Plus précisément, l’ambition de la prospective du Grand Lyon est de transformer l’action publique en renouvelant la manière d’aborder les questions relatives à l’avenir.

Aujourd’hui, la prospective est partie prenante de tous les dossiers du Grand Lyon, tout en conservant la distance nécessaire à son exercice. Elle intervient aux différents étages de l’action publique : travail sur les valeurs, les paradigmes, les doctrines ; aide à l’évaluation et à la conception des politiques publiques ; enrichissement des projets ; veille sociétale… Pour assurer un recul tout en apportant une expertise ancrée dans le territoire, un réseau prospectif est mis en place, constitué d’une soixantaine de spécialistes, issus pour nombre d’entre eux du territoire. Il est réactualisé tous les quatre ans, en fonction du choix d’une quinzaine de thèmes prospectifs de la ville, sur lesquels ils interviennent (ville inclusive, compétitive, en transition, éthique, design prospectif, interactions art-science-société, vulgarisation…). Ce réseau de spécialistes « un peu décalés » apporte à la fois une réactivité et une originalité de regard, que les consultants et cabinets d’urbanisme ne peuvent offrir. Par ailleurs, pour renforcer le contact avec les populations, la prospective est systématiquement participative, impliquant les acteurs de la société.

Les relations de la prospective du Grand Lyon au monde de la recherche sont multiples. La DPDP se nourrit notamment de la lecture des résultats de travaux de recherche qu’assure son réseau de veille. Une attention particulière est attachée à développer les relations avec les chercheurs en SHS, les élus estimant que l’on a survalorisé les sciences dures par le passé. C’est ainsi qu’a été engagé un projet de mise en récit de la recherche lyonnaise en sciences sociales, pendant qu’une autre action s’attache à construire un projet urbain qui mette en scène le biopôle lyonnais, dans un contexte assez paradoxal où, par exemple, on veut assurer la promotion de ce biopôle alors que, dans le même temps, on ferme les musées de médecine.

Quelques grands sujets de société font l’objet d’un questionnement adressé à la recherche par le Grand Lyon : la décroissance (n’est-on pas au bout d’un modèle ? C’est un sujet sur lequel ce sont surtout les militants qui occupent le terrain), les vulnérabilités nouvelles (quid de la résilience ?), le pilotage par les données (big data, indicateurs ; quid de la sérendipité ?), etc.